jueves, junio 14, 2007

Poemas en francés

Traducciones de Nicole Cage-Florentiny

Testament du Père (Testamento del Padre)

Papa est parti de la maison
Et je me suis rendu compte que manger des épinards
Ne me rendrait pas plus fort

Tout n’avait été que tromperie

J’ai cessé de croire aux histoires pour enfants
Je me suis fais vieux et solitaire
Et chaque jour s’achevait noyé dans des labyrinthes d’eau

La rue seule resplendissait de mystère
Et m’offrait ses potions dans des récipients épuisés

Je ne me rappelle plus rien de ce que je pensais
En ce temps-là

Mais chaque coup d’aile de la pluie
Chaque pensée de l’aube
Chaque paradis captif de l’oreiller
Chaque grêle chaque insecte chaque vague brève répétait ton nom
Tout ce que j’appelais te nommait

Le vent a emporté mon Père loin
Et dans le patio il a laissé
Ton nom partout


Page ineffaçable (pagina imborrable)

Ton corps est une page
Seulement une page
Mais mes doigts t’effleurent
Et frémissent

De cette manière me viennent les mots

Mais je ne les écris pas
Je ne les dis pas
Je les écoute seulement dans mon regard

Jamais je ne saurai ce qu’est un poème

Je recherche sans doute les secrets d’un ange
Ou la raison de l’entêtement de l’hiver
Peut-être découvrirai-je le parfum de l’oubli
Ou de combien de violons se compose la mort

Mais le poème est chose impénétrable

J’ai coutume d’agoniser après chaque baiser
Je suis une barque qui se noie en elle-même
Personne ne m’utilise pour s’abriter des averses

Je parcours le monde avec quelques vers
Et une page rayonnante :
Ton corps



Base

Nous n’avons pas mis de drapeaux
Au lieu par nous découvert
Pour nous faire amants

Nous nous sommes aimés simplement
Sans que personne ne parvienne
A envahir
Cette île
Illégale

Solaire (Solar)

Et c’était un petit paradis
Où riait le maïs et chantaient les plates-bandes
Où il y avait une grotte stellaire d’argile et de basilic
Où nous pleurions de nous voir nus
Brillant des éclaboussures de lumière
Dont la lune nous habillait
Où la porte faisait crac et tombait
Et tu disais je t’aime et je tombais
Et nous nous aimions et le ciel
Tombait

Berceuse (Cuna)

I
L’histoire ne cesse de se répéter :
Mon cœur vaut-il tant
Tant qu’il faudra le voir détruit
Ainsi qu’un animal mort ?
Comme un animal dépecé auquel les sacrificateurs cherchent
-avec une chancelante efficience-
Une respiration artificielle ?

II
Je n’ai même pas savouré le bonheur d’être allaité
Je ne sais quelle est cette substance qui coule dans mes veines
C'est-à-dire : j’ignore
-exactement-
Quelle sorte de poison

III
J’ai grandi dans le lunatique creux de lumière qui flambait dans un cloître
Sans religion aucune

J’ai grandi dans l’obscure souillure de solitude d’un cachot
Où je n’avais d’autre tâche que d’en soutenir les barreaux

Un père une mère quatre frères une grand-mère un grand-père et des gens des gens des gens
Et personne

Personne
Et rien

IV
Je n’avais que mes souliers à aimer
Avec eux je parlais des jolies fiancées
Qui me lançaient des baisers venus de bien plus loin que la fange

V
Maintenant
J’ai des enfants
Et chacun d’entre eux possède une raison légitime de me mépriser


Torogoz
[1]

I
Il émancipe les oreilles de l’aube.
Lui, subtile boussole.
Lui, mandoline de liberté.
Il me fait respirer en gouttes sublimes.
Il est totalement mien, il est mien.
Il écrit son poème dans le brouillard et je l’attrape
Avec ma solitude.

II
L’œil est une encyclopédie,
Un bistouri macabre.

Le regard,
L’énigme.

L’œil pleure
Pas à torrents ni à chaudes larmes.

Ce n’est rien qu’un enfantement que nul n’accueille


III
Lui, cesse de chanter.
Il m’a vu.

Et je tremble, comme un oiseau.

Jeux d’aujourd’hui

J’ouvre la porte qui livre
Passage à la rue
Un homme fait un pas
Mais au pas suivant il cesse d’être un homme
Il est une flaque de sang

La rue est une morgue

Les enfants sont des vers abandonnés parmi les ordures

Où s’en va ma petite voisine avec son sexe dans la main ?
Quelle est cette mer qui s’agite dans les berceaux
Quelle est cette pluie
Qui grimpe
Jusqu’au faîte des arbres ?

La faim a dévoré tous les chiens
Dans les parcs les bancs sont des panneaux publicitaires
Quel est ce ciel qui engendre des projectiles
Quelle est cette race qui se nourrit de chagrins ?

Les mots enroulés dans des linceuls
Les taureaux sans leurs femelles
Les collines avec la poitrine de chair vive
La musique devenue cirque et pierre noire

Tirs et courses
Explosions et veines éclatées
Un gosse pleure oublié dans une fosse
Le cimetière immense
La vie
Aveugle

Le soleil brille au crépuscule comme une étoile morte

Moi j’écris

Survivre ne vaut plus la peine

Dans les écoles les carreaux chantent

Ceux qui furent des enfants
Sont aujourd’hui des déchets enduits de fumier

Maison 6 (Casa 6)


Pour Rocio Bolaños, finalement

Personne ne frappe à la porte de ma maison

Les papillons entrent en silence
Dans une sorte de danse de femme émue

La pluie pénètre jusqu’aux racines des arbres

Parfois
Les enfants appuient sur la sonnette
Et s’enfuient

J’aimerais que quelqu’un
Un soir
-fuyant le monde-
Abatte la porte de ma maison

Il serait doux de partager
Une si âpre solitude



[1] Le Torogoz, oiseau national de El Salvador est un magnifique oiseau au plumage polychrome dont le nom est l’onomatopée du chant : « toro-goz, toro-goz »

sábado, marzo 17, 2007

El sistema se hundió

Y con él nos hundimos todos. Los sucesos
de Guatemala, que le están saliendo
algo caros al gobierno chapín,
ilustran claramente la decadencia de
un sistema que ha sido pervertido
hasta el horror.
A lo lejos se puede adivinar que el sistema
chapín encubre malhechores, llamados
malacates por nuestro popular
presidente. Pero en nuestro país
las cosas no deben ser mejores. La diferencia
estriba en que en El Salvador
la sociedad está más organizada para
defender el sistema. Porque, resulta
que lo que urge, incluso para los autodenominados
antisitema, es salvar el
sistema. Y corregirlo.
Porque el sistema tiene como uno de
sus pilares fundamentales la Constitución.
Y ¿a quien se le puede ocurrir
cambiar el artículo donde se dice que
el primordial bien del Estado es la vida
de las personas? Solo a los que andan
promulgando penas de muerte, solo
los que andan negociando con la muerte,
solo los que de a poco nos van matando
de hambre, de tristeza, de frustración,
de soledad, de desesperación.
Protejamos el sistema, ese que obliga
al Estado a garantizar trabajo digno
para todos, ese que ofrece educación
gartuita, justicia pronta y oportuna
para todos, salud al alcance de quien
la requiera, esas cosas que nos dan el
estatus de personas.
Pero no sigamos protegiendo un sistema
que expulsa a la gente de su propio
país, que niega la posibilidad de trabajo
decente, que esclaviza, vilipendia,
humilla y excluye.
No sigamos protejiendo a los poderosos
que evaden impuestos, que son
por esto antisistema, pues no permiten
que la ley se aplique, que la riqueza
se reparta ni que Dios exista.
El actual sistema permite que todo el
engranaje se permee con políticas que
privilegian el nepotismo, el compadrazgo
y el amiguismo, cuando no el
amantazgo homo y heterosexual. Por
eso las instituciones se llena de «funcionarios
» y empleados que se ganan
el dinero de la gente leyendo el diario,
maquillándose, jugando en internet o
chateando con los cheros.
Esto permite que las instituciones del
Estado estén copadas por personas del
mismo partido, lo cual está demostrado
es un pasillo despejado para que
corran las carretillas del delito de cuello
blanco, ya sea narcotráfico, defraudación
o simple robo a la nación.
A mí los ojos se me ponen redondos
cuando leo que en Venezuela acaban
de editar un millón de ejemplares de
«El Quijote» y lo fueron a regalar a
las plazas públicas. Y leo que también
editaron 25 millones de libros para
repartir gratuitamente entre la población.
Y que hacen festivales de cine, de
literatura, de música, de casi todas las
formas del arte. Y que tienen un plan
editorial de «un libro por día» para
democratizar el acceso a la publicación
en todos los géneros literarios. Y
leo que el presidente es culto y que le
preocupa la libertad de su pueblo, por
eso le da arte y cultura, conocimientos,
técnica, ciencia. Y que se tiene en
alta cosicderación y estima a los poetas,
mientras aquí tenemos gravemente
enfermo a un gran poeta, Heribeto
Montano, y el Estado es incapaz tan
siquiera de enterarse de su mal, ya no
digamos de tratar de contribuir a su
remedio.
El sistema se hundió y nos sigue hundiendo.
Algunos agarran su cayuco y
se van remando hasta otros países,
para salir del agua, más bien del fango.
Pero la solución no es abandonar el
barco en pleno naufragio, aunque debo
admitir que quedarse solo para nuestro
propio entierro es más o menos
inútil.
Por eso insisto: rescatemos el sistema,
en primer lugar, que se vayan los
que no tienen intenciones de servir.
Luego, hay que cambiar la forma de
elegir a nuestros funcionarios. Que los
cargos de Fiscal General, Jefe de la
PNC, ministros y otros sean también
de elección popular, previa garantía de
probidad y honestidad de los candidatos,
que además no estén obligados
a pertenecer a partido alguno. Esa
puede ser una de las herramientas que
nos ayuden a salvar el sistema, que con
todo y ser capitalista, puede ser mejor
de lo que hoy no es.

Una larga isla y viento frío

miércoles, febrero 28, 2007

Próceres

El gobierno de El Salvador no pierde oportunidad para hacer llamados cívicos a la gente, enarbolando nuestros símbolos patrios con un afán notoriamente publicitario de sus “logros”. Actúan inteligentemente a sabiendas de que los guanacos poseen un alto espíritu de patriotismo. Esperen. ¿Los salvadoreños altamente patrióticos? Pues yo he presenciado numerosas veces en el Estadio Cuscatlán como la afición corea a todo pulmón El Salvador El Salvador El Salvador, después de haber ignorado o irrespetado el himno nacional, que por cierto algunos ni se lo saben.
Solo quien ha luchado por su país puede saber cómo amarlo, dije una vez, hace tiempo. Lo aman los que han dejado el pellejo por verlo mejor, los que aún estando lejos no dejan de luchar por verlo bien vestido, bien comido y alegre. Endomingado.
Yo no dudo que los compatriotas que hacen a un lado la simbología sacra de nuestro país no estén interesados por su mejora, que pasa por la mejora de todos, irremediablemente. Pero sucede que esos símbolos han sido vaciados de contenido y muchas veces solo son parte de la burocracia oficial. Lo bueno de la paz es que es asueto, dicen algunos. Lo bueno de la paz es que hay que construirla, dicen los menos.
No me cabe duda de que quienes irrespetan, ignoran o desdeñan nuestro himno desconocen las historias épicas de hombres y mujeres que murieron por nuestra libertad, una libertad que aún no conquistamos, por mucho que los traidores a la misma lo traten de hacer creer por todos los medios a la gente. No somos libres porque no conocemos nuestra historia, porque no somos dueños de nuestro destino, porque no decidimos cómo vivir. No lo seremos mientras los traidores dirijan El Salvador.
Hay una necesidad, dictada por la justicia, de replantear el civismo. A manera de broma he afirmado que uno de los requisitos para obtener el DUI debe ser haber leído a Salarrué. Y el que quiera pasaporte debe saber la historia de Monseñor Romero.
Propongo que se eleve a la categoría de próceres a los hombres y mujeres que han marcado la historia, ejemplos vivos de amor, sacrificio, lucha, consistencia, temple, coherencia, lucidez y entrega a nuestro pueblo. Ejemplos de ternura.
Así, podemos comenzar con esta lista: Salarrué, Anastasio Aquino, Feliciano Ama, Tomás Fidias Jiménez, Farabundo Martí, Lil Milagro Ramírez, Enrique Alvarez Córdova, Roque Dalton, Prudencia Ayala, Roberto Armijo, Monseñor Romero, Jon Cortina, Cayetano Carpio, Mélida Anaya Montes, Guillermo Ungo, Miguel Mármol, Claribel Alegría, Schafik Handal.
Estos hombres y mujeres no tienen aún el reconocimiento a su titánica tarea por construir un país de verdad, basado en la solidaridad, la justicia, el respeto y el amor. Pero no son ellos quienes necesitan el reconocimiento, somos nosotros, los que sobrevivimos en este país violento, los que urgimos de conocer sus historias, sus gestas, sus aportes, para darnos cuenta que somos una estirpe con un coraje y valentías antiquísimas, que llevamos en la sangre una herencia de dignidad que nos ha hecho permanecer erguidos hasta hoy.
Esas banderas, esos himnos, son los que no debemos seguir dejando en el olvido.

Siempre

La ayuda de los Estados Unidos

Se anuncia una nueva alianza de nuestro gobierno con los Estados Unidos en la “lucha” contra las maras. Es increíble cómo podemos inspirar tanto apoyo para reprimir a nuestros jóvenes y no somos dignos de recibir una ayuda adecuada para combatir el crimen gourmet, ese de los que, valiéndose de sus puestos de funcionarios públicos se hacen de jugosos dineros públicos en la feria de los contratos y las adquisiciones. Hace poco nos inscribimos con una página más en el desconcertante libro del absurdo, cuando las autoridades del Tribunal Supremo Electoral sorprendieron a todo el mundo con la compra de servicios sanitarios a más de 2 mil dólares cada unidad. ¿Cómo nos pueden ayudar los Estados Unidos para que eso ya no siga pasando? ¿Qué consistencia debe tener la mano que ataque esta corrupción? ¿Debe ser dura, blanda, duroblandita, ortopédica?
Casualmente he podido acercarme a dos institutos nacionales, el INFRAMEN y el Albert Camus, y me pude percatar del ambiente represivo que se ha instalado a la entrada de ambos institutos. Curiosamente, a ambos centros escolares se les atribuyen los «desórdenes» en las marchas organizadas por la aprobación de medio pasaje para los estudiantes en el transporte público. Pareciera que les están pasando la cuenta o quieren desbaratar todo tipo de organización estudiantil.
¿Por qué los Estados Unidos no nos ayudan llevando educación a los rincones más olvidados de nuestro territorio? ¿Por qué no propician un mercado que abarate los insumos escolares, tan exhorbitantemente caros de un año para otro? ¿Por qué no se cualifican las herramientas con las que cuenta el Estado, por suerte todavía, como son el Canal 10 y la Dirección de Publicaciones, para mencionar solo un par?
El Canal 10 posee todo el potencial para dar cobertura a una enorme masa de población estudiantil a través de programas educativos, culturales y de rescate de nuestra memoria histórica e identidad nacional. En esto se puede invertir para garantizar un futuro no tan desastroso como el que se cierne sobre nosotros. Si el Estado salvadoreño tiene la solvencia económica para soltarle sin chistar 4 millones de dólares a la viuda del señor García Prieto, cuyo crimen se ventila en organismos de derechos humanos internacionales, bien puede con semejante generosidad y civismo soltar algunos millones para modernizar el Canal 10.
Luego, la Dirección de Publicaciones, creada con el fin de dar a conocer lo más elevado de nuestra producción literaria nacional, puede reorientarse hacia esos caros fines. Podría imprimirse sin mucha dificultad considerables libros de texto a más bajo costo que los que campean en el mercado actualmente. Se debería hacer una revisión de nuestra bibliografía y reeditar a nuestros clásicos con tirajes que cubran por lo menos el espectro escolar. 50 mil ejemplares de «Luz negra», por ejemplo, otros 50 mil de «Cuentos de barro» o de «Las historias prohibidas del pulgarcito» parecen casi suficientes para proveer a cada centro escolar de una bibliografía básica y necesaria en la formación de nuestros muchachos. Tenemos por lo menos 100 títulos en nuestra historia literaria que pueden tratarse con este criterio. Y eso sin contar la promoción de nuevos autores, que también es responsabilidad del Estado publicar.
En esos planes de una buena Mano de Lectura, también puede contribuir el gobierno de los Estados Unidos, tan preocupado siempre por nuestro destino. De la misma manera que invirtió casi dos millones de dólares diarios en proveernos de armas en la pasada guerra civil, no es tan descabellado pensar que nos puedan enviar esos milloncetes para levantar la sabiduría de nuestro pueblo, que rápidamente aprende a hablar en inglés, a pesar de que nuestros amigos norteamericanos aún no acaban de comprender el español que hablamos en El Salvador.

De viento y devoción estamos hechos